Portraits peints - portraits célèbres du monde
« Dyokan » est le terme hébraïque pour un portrait, dérivé du terme « Ritratto » en italien (Ritratto). En hébreu, il provient de la racine / exactitude / qui explique la valeur critique de cette qualité dans la description d’un sujet. Traditionnellement, le portrait fait figurer un visage ou le personnage en pied ou encore un buste et une tête. Depuis les temps modernes, à la fin du XIXe siècle et aujourd’hui encore, le portrait peut renfermer une dimension plus symbolique avec des images abstraites ou secondaires qui ne sont pas forcément humaines (ou animales). Le portrait à présent figure dans divers media, notamment la photographie, semblable à notre photo passeport ou à notre photo sur Facebook. La peinture est une méthode traditionnelle, antique, de décrire un sujet. De même la sculpture, autre méthode antique de description. Tous ces médias autorisent une infinité de potentialités de description d’un sujet en peinture, sculpture et relief.
Portraits antiques
Les premières représentations furent celles de rois et de dieux. Notons que le portrait est la description d’une personne spécifique ou d’un visage, à l’opposé d’une figure générique. Les premiers portraits peints avaient pour objet de faire connaitre à la population la semblance d’un dieu ou de leur souverain. Jusqu’au XIXe siècle, il n’existait pas d’autre moyen de communication, comme ceux que nous connaissons à l’heure actuelle, internet, télévision et toutes les formes de presse écrite ou télévisuelle. Il était donc indispensable de diffuser le portrait du roi ou du souverain par tous les moyens existants pour s’assurer de la fidélité des sujets. Par exemple le portrait gravé du roi sur les pièces de monnaie frappées en or permettait aux sujets d’identifier leur souverain. Le portrait devant représenter une figure définie et facilement identifiable, on préférait les profils aux lignes plus prononcées et plus faciles à reconnaitre qu’une représentation de face. En conséquence, la tradition s’est développée de représenter les empereurs de profil et ce format devint la manière la plus particulièrement respectable de peindre un portrait de personne. Une autre manière de faire connaitre le visage du souverain était de disséminer des sculptures à son effigie de par le royaume.
A l’opposé, les anciens égyptiens, à l’époque glorieuse du royaume, décrivaient leurs rois-dieux non pas de manière réaliste mais idéalisée, réglée par leurs croyances à la survie dans l’au-delà. Ces croyances qui régissaient la culture, conduirent à préserver les attributs du pharaon pour l’éternité. Dans ce but, les nécropoles monumentales où ils étaient ensevelis rassemblaient leurs trésors, avec des moyens de vie et des représentations des rois et des reines. En outre, les artistes donnaient aux riches sarcophages les formes et la semblance du pharaon. Ces portraits peignaient le pharaon au sommet de sa puissance et de sa beauté, en accord avec les canons de l’Idéal égyptien. De la sorte, le profil offre un maximum de détails, d’où le raisonnement que c’est l’angle le plus favorable pour présenter un portrait. Dans ces portraits, le pharaon est toujours jeune, hâlé et rehaussé d’or en abondance. Malgré le profil de rigueur, les yeux sont toujours de front comme étant le mode le plus esthétique de représentation des traits du visage. Les épaules sont aussi exposées de front et à partir de la taille, à nouveau le profil. Il s’agissait de conserver le pharaon pour l’éternité, dans la croyance qu’il ressuscitait sous la forme décrite dans les peintures de ses portraits et sous son glorieux masque funéraire, entouré de ses innombrables possessions dont il pouvait jouir dans l’après-vie comme précédemment.
Portraits dans la chrétienté
Dans le christianisme, l’image de Jésus a pris forme dans la volonté des premiers chrétiens de reconnaitre le Messie lors de la parousie, son retour en Christ et sauveur. C’est ainsi que le visage décrit par les portraits est celui d’un jeune homme aux longs cheveux et à la barbe foncés. En fait, l’image de Jésus Christ connait un nombre infini de variations en peinture, sculpture, imprimés, reliefs et estampes. Son portrait s’est vu attribuer des dizaines de milliers de semblances au fil des générations qui ont peint son visage en fonction de l’esprit de leur époque. Ainsi, on le voit sous l’apparence hiératique d’une figure biblique, semblable aux rois bibliques, sur des fresques et des caveaux funéraires chrétiens. Au cours des mille années du Moyen Age, on fabriqua des icones, des images de culte ou le Christ apparait seul ou en compagnie d’autres saints. Les portraits peints du Christ varient d’un lieu à l’autre, selon l’artiste ou les exigences de l’Eglise. Ainsi un des tableaux du “Christ Pantocrator” [souverain en majesté] dépeint un personnage vigoureux et mature avec à ses côtés un portrait de l’enfant Jésus, habituellement dans les bras ou sur les genoux de sa mère, la Vierge Marie. Les icones byzantines étaient peintes sur fond de feuilles d’or ; on y trouve également incorporées des mosaïques avec des feuilles d’or insérées dans des cubes de verre, si bien que le portrait peint semble flotter dans un plan flou, comme une lumière divine qui lui insuffle spiritualité et puissance. Ces peintures étaient placées dans des espaces peu éclairés par les seules lueurs des bougies et des torches. De sorte que leur lumière éclairait le portrait d’un aspect métaphysique accrus par la brillance de l’or tout autour. Plus tard, avec l’essor du style Renaissance, le portrait prit un tour différent , plus réaliste, avec un arrière-plan défini, le ciel, des nuages ou la nature et plus tard encore un paysage urbain, une église et dans des peintures réalistes de scènes du Nouveau Testament.
A partir du XVe siècle, un style réaliste et méticuleux prend forme aux Pays-Bas et en Europe du nord. C’est là que la peinture du portrait profane va se développer. On conçoit le format du portrait considéré idéal pour peindre le portrait d’une personne. Dans ce format, la personne est placée à ¾ d’angle, laissant voir une partie du profil et une partie du visage de face, comme si la tête est légèrement tournée pour mettre en évidence un maximum de détails. Des peintures de ce type documentent des moments importants dans la vie de famille, tels un mariage, comme l’exemple du tableau du couple Arnolfini.
Portraits royaux
Les portraits étaient des articles de luxe et seuls les membres des maisons royales et de la noblesse pouvaient y prétendre. Pendant des siècles, il ne nous a été donné de contempler que les portraits d’une classe d’élite et de ses souverains. Ces portraits dépeignent donc des personnages à leur apogée, dans la gloire où ils souhaitaient être immortalisés. Le portrait d’un roi en majesté, dans tous les attributs de son pouvoir, inclut la beauté, des attributs de sa magnificence, la richesse de l’habit ; parfois il est peint à cheval, les armes à la main, le visage souvent sublimé, tout en vertus. Un noble désireux de se présenter comme un homme pieux était peint un livre sacré à la main. A la Renaissance et dans le style baroque italien, les rois et les nobles étaient souvent représentés agenouillés aux pieds de leur saint favori. Nombre de peintures de cette nature se trouvent dans des églises catholiques pour lesquelles des familles riches ont fait d’importantes donations ou y ont construit une chapelle. C’est généralement dans une telle chapelle que les portraits des donateurs peuvent être vus.
Portraits de la Renaissance
Un des peintres dominants, le plus spécial de la Renaissance baroque italienne est Michelangelo Marizzi de Caravaggio, plus connu en français comme Le Caravage. Il travailla pendant des années pour l’Eglise Catholique à l’époque de la Contre-Réforme à la jonction des XVIe-XVIIe siècles, époque à laquelle l’Eglise catholique réagit contre les progrès de la Réforme protestante et tente de reprendre en main les croyants. Pour ce faire, l’Eglise cherche à regagner leurs cœurs à l’aide de scènes émouvantes tirées de la Bible. Le Caravage, qui peignait dans un style réaliste, excellait dans l’expression d’émotions. Ses tableaux mettent en scène des récits historiques de manière convaincante et radicale. Dans plusieurs de ses tableaux figurent des personnages grandeur nature à partir du regard du spectateur, ce qui lui permet de se sentir à l’intérieur de la scène. L’artiste a également recours à des illusions d’optique, du trompe-l’œil pour créer l’impression que les objets peints se meuvent dans l’espace du spectateur. De cette manière, il parvient à rapprocher les spectateurs du sacré et réveiller en eux des émotions et l’adhésion. Un des aspects les plus intéressants est l’usage que fait Le Caravage de personnes ordinaires, de la rue, pour lui servir de modèles de portraits de saints. L’artiste crée ainsi un portrait réaliste de figures historiques et, en fait, resitue les sites bibliques dans la vie quotidienne de son temps. Ainsi, un mendiant dans la rue a servi de modèle pour le portrait d’un disciple de Jésus. Le fournier aurait tout aussi bien pu être utilisé pour peindre le martyre d’un saint de l’Eglise. Grace à cette méthode, ses portraits sont extrêmement vivants, expriment la vieillesse, la maladie, la gêne et les ongles sales, ce qui valut au Caravage une critique de grande ampleur. Certaines de ses peintures furent même refusées par l’Eglise comme étant par trop violentes ou irrespectueuses. Un autre élément intéressant du travail du Caravage est son goût pour la peinture de têtes coupées. Les histoires de la Bible et de la mythologie abondent en récits de décapitations. Des scènes de cette nature n’étaient d’ailleurs pas rares dans les rues de Rome à cette époque où la société romaine connaissait le plus grand désordre et où régnaient le crime et la violence. Le Caravage était aussi féru d’Ecritures que de connaissance de la rue. Il était connu pour sa personnalité farouche et les rixes dans lesquelles il était impliqué. Il était exposé à de nombreuses scènes violentes autour de lui et celles-ci pénétrèrent dans ses peintures. Les têtes décapitées dans ses tableaux sont pénibles mais d’une grande vérité, qui incluent des expressions de terreur et des éclaboussures de sang. C’est le sujet de la mort de Méduse, la mort d’Holopherne et du héros Samson, mais tous sont en fait l’autoportrait du Caravage. Pourquoi avoir peint un autoportrait dans des descriptions de décapitations ? Il faut également noter qu’il se mettait lui-même en scène dans de temps à autres. La thématique de l’autoportrait est vaste et complexe en soi et le choix de l’artiste de présenter un autoportrait dans une décapitation historique complique les choses davantage encore. Il est parfois allégué que de nombreux artistes, trop pauvres, se sont auto-portraitisés par nécessité, pour éviter d’avoir à payer des modèles. La solution immédiate la plus simple était de s’asseoir devant un miroir et de brosser son propre portrait autant de fois que nécessaire. Mais les tableaux de têtes coupées chez Le Caravage sont des ouvrages commandités par l’Eglise ou des financiers. Pourquoi alors l’artiste a-t-il peint et repeint son portrait dans ces tableaux ? Les érudits sont partagés sur la question. Pour certains, c’est dû à sa personnalité sombre et trouble et son attrait particulier pour la mort, provenant peut-être des remords qu’il traine pour avoir commis un meurtre comme on croit savoir.
Portraits modernes
Au milieu du XIXe siècle, le courant moderne en art a pris son essor assorti d’une variété de tendances sous-jacentes entre l’abstrait et les impressionnistes.
Entre temps, la peinture de portraits a également fait peau neuve. Les frontières de l’art étaient défoncées et les règles de la peinture classiques se délitaient l’une après l’autre. La photographie remplaçait la peinture dans la documentation, si bien qu’il n’existait plus de peinture réaliste. L’artiste, comme aussi le regardant, doivent désormais poser des questions et non plus accepter ce qu’ils voient comme un fait accompli. D’où la question primordiale : qu’est-ce qu’un portrait ? A ce jour, la réponse ne cesse de changer et de se diversifier. La peinture d’un portrait ne doit plus forcément représenter le visage de la personne. Le portrait peut en revanche refléter la personnalité de manière abstraite, en couleurs, en sons, dans la description de la vie intérieure de la personne. Le monde spirituel personnel peut inclure des objets auxquels on est attaché, un animal aimé, un domaine d’occupation, une pièce pourquoi pas, ou encore un ensemble de couleurs.
La peinture de portrait a donc suivi un long chemin depuis le temps où la peinture avait un sens religieux, un message des dieux ou de souverains jusqu’à devenir une création personnelle, dotée parfois de sens énigmatiques, pas toujours perceptibles par le regardant. La peinture de portraits de nos jours est à la portée de tout le monde. Il suffit d’un “selfie” pour commander à un artiste un portrait dans des techniques variées. Toute personne intéressée par un portrait peint peut choisir la présentation du portrait en fonction de ses préférences personnelles.
Peindre votre portrait : Commander en 4 étapes faciles
1
Choisissez une photo
2
Envoyez-moi la photo
3
Je peins votre portrait *
4
Le tableau arrive chez vous